» On vient de vivre des instants terribles, pendant lesquels on aurait vendu les êtres les plus chers pour être loin de cette merde, et pourtant nous voilà, à peine sorti d’affaire, avec une seule envie, une seule idée fixe : y retourner, encore et encore, sentir cette peur à nouveau, cette montée d’adrénaline si puissante. La guerre est pire qu’une drogue… »
Rémi Ochlik n’a couvert pratiquement que des guerres pendant sa courte carrière. Il n’a saisi que des instants de combats, de rébellion en Tunisie, en Libye, et en Syrie où il brutalement terminé sa vie en février dernier, alors qu’il cherchait comme toujours à ramener des témoignages d’une situation chaotique. Auréolé des prix les plus prestigieux du photo-journalisme, Rémi Ochlik a grandi en Moselle avant de démontrer son talent au monde entier. Un modèle, un exemple pour la profession. Son talent et son courage méritent d’être salués. Quoi de plus naturel qu’une exposition pour rendre hommage le club de la Presse de Metz qui valait bien un hommage.
Le club de la Presse de Metz Lorraine a initié cette idée. L’association mosellane le Mètre Carré l’a porté. Et la ville de Florange a permis au projet de naitre. Du 14 septembre au 16 octobre, à la médiathèque de Florange, une quinzaine de clichés de Rémi Ochlik seront exposés.
Toutes les photos ont été prises pendant ce que l’on appelle communément le printemps arabe. « Au plus près », comme le voulait toujours le photo-journaliste. Pour impliquer et sensibiliser notamment les jeunes aux difficultés du métier de photo-journaliste, un concours photo et une conférence débat est organisée pendant le temps de l’exposition. Et les plus passionnés pourront se procurer le livre-hommage à Rémi Ochlik « Révolutions, du rêve au printemps ».